Claude Braun
Œuvres
Ma peinture se situe au niveau de l’art informel dans une gestuelle expressionniste et de la matière qui me projette dans le monde de l’originel, du chaos initial qui peu à peu s’équilibre en s’harmonisant autour de principes plastiques. Des enchevêtrements graphiques avec superpositions, incrustations de traces et d’empreintes dans une technique mixte qui organisent la matière et la couleur. La plupart du temps la composition occupe presque entièrement l’espace et installe un rapport interactif et dynamique entre la forme et le signe sur un fond à forte structure et texture.
Elle est le reflet d’un rapport étroit et physique entre la couleur et la matière reliant directement une tension émotionnelle spontanée. La force vitale expressive et impulsive relayée par le « griffage » de l’outil dur, le « dripping » mou de la matière projetée ou encore la calcination du feu brûlant la couleur deviennent une alchimie entraînant un dialogue, une dialectique. Les couleurs-matières, tantôt épaisses, tantôt fluides à aspect mat et opaque, rivalisent ou se conjuguent avec la brillance, la translucidité des glacis, vernis, médiums ou encres apportant ainsi la profondeur de l’effet recherché par les différentes couches successives superposées. En symbiose avec le règne animal, végétal et minéral, ma peinture est une composante de mon appartenance à l’humanité dans l’infiniment grand et petit dans une résonance anthropomorphique à l’état embryonnaire.
Elle est en-dehors de l’espace temporel, me donnant ainsi toute liberté pour entrevoir des horizons nouveaux d’un ailleurs non exploré. Mon rapport à l’humanité au vivant et au sacré se traduisant alors par des rythmes vibratoires presque sonores dans des contrastes colorés de matières picturales avec des empâtements mis en relief par l’ombre et la lumière, quelque part entre le profane et le sacré.
D'une manière générale, la peinture est une mise en lumière par la lumière puisque la couleur existe grâce au soleil. Elle peut éclairer ou faire de l’ombre en effleurant des intériorités qui sont enfuies au plus profond de nous que l’on flatte ou au contraire que l’on refoule. C’est l’effet miroir de l’art qui réfléchit sur l’humanité une re-création des zones d’ombres et de lumières de sa propre histoire.
Peintures
Graphismes
Collage